Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes - RDNP Haiti - R.D.N.P. KAY PÈP LA
Robert Benodin - Un phare vient de s’éteindre
22 juin 2021
Il est de ces personnalités qui ne disparaissent jamais, tant la richesse de leur présence et de leur existence nous laissent des marques indélébiles au cours de nos interactions avec elles. Nul ne voudrait partir avant ces personnages de sorte qu’on puisse jouir dans sa propre existence d’un brin de bonheur, d’un zeste de chaleur en leur compagnie.
C’est ainsi que la nouvelle du décès de Robert Benodin nous a tous surpris comme un éclair dans un ciel bleu. L’écrivain, le commentateur, le militant politique, le chroniqueur, le père de famille, le collaborateur, né le 8 octobre 1934, est décédé le 10 juin 2021 à l’âge de 87 ans. Robert est un grand analyste des grands points de l’actualité qui s’en est allé. Un grand communicateur qui vient de s’effacer. Un homme d’une grande probité intellectuelle qui aura marqué qualitativement et quantitativement les chantiers de la communication à travers notamment ses judicieuses réflexions.
J'ai eu le privilège d’interagir avec cet éminent éditorialiste à la Radio Classique Inter (RCI), lors de ma fonction comme directeur de la Programmation à cette station, entre 2001 et 2006. Bien placé pour attester de la générosité et de la grandeur d’âme de cette belle figure de l'intelligentsia haïtienne, je peux confirmer sans l’ombre d’un doute, que Haïti vient de perdre un phare, très utile dans la noirceur dans laquelle baigne notre pays aujourd’hui.
A l'époque, Il animait une émission hebdomadaire en compagnie de Hubbert Labbé - dans un premier temps - tous les vendredis soir, intitulée «Carte sur Table ». Articulé, méticuleux, pointilleux, observateur attentif de toute l'actualité et doté d'un extraordinaire sens du détail, la voix de Benodin, son intonation nous interpellaient. Son analyse percutante nous accaparait et ne laissait personne indifférent. Ce qui importe le plus chez Bob, c’était l’objectivité et la justesse de ses analyses, le poids et la substance de ses remarques. Il dégageait toujours les grandes lignes de son sujet pour notre meilleure compréhension. Bob ne se faisait pas dans la dentelle. La richesse de son vocabulaire imposait une vulgarisation enrichissante qui ne s’oublie point du jour au lendemain. Il avait le don de la communication. On le sentait dans son élément. Il était comme un poisson dans l’eau.
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31 octobre 1919 - 31 octobre 2019
31 octobre 2019
«Ils ont tué le caco», jubilaient certains, tandis que d’autres pleuraient amèrement l’assassinat de Charlemagne Péralte, l’icône nationale, la figure emblématique de la résistance active contre la première occupation du territoire haïtien par le corps des marines des Etats -Unis . 31 octobre 1919, il y a cent ans, ils ont vaincu celui qui «par monts et par vaux, prêcha la guerre sainte contre les blancs dans tout le pays caco», dans le pays de l’Empereur Jean Jacques Dessalines, pourtant, divisé sur les raisons et l’opportunité de ce débarquement sur le sol national.
Troubles sociopolitiques, succession de gouvernement provisoire, ces faits ont été évoqués pour justifier que «les Blancs débarquent», protégeant leurs intérêts politiques, stratégiques et surtout matériels, dans ce qu’ils considèrent comme leur «back yard». Un débarquement qui, au final, n’aura signifié : avantages pour certains apatrides, accrochés aux privilèges indus de classes, aux vanités et superfluités terrestres, et, profanation, pour d’autres irréductibles, tels Pierre Sully , Charlemagne Péralte, Benoit Batraville, attachés aux nobles idéaux de dignité, de grandeur de l’acte originel - la révolte des africains réduits en esclavage - qui a renversé un systeme de production de richesse mondial et ramener la troisième planète plus proche du soleil à la dimension humaine.
Cette fois-ci, cela ne passera pas
11 août 2015
Chers compatriotes,
Dans un message intitulé « Ce que je crois », j’avais averti la nation que le 16e CEP, constitué seulement de quelques personnalités crédibles, n’était pas en mesure d’organiser correctement les élections en tant qu’institution sans passé fonctionnel et sans expériences accumulés. Dans un second temps, j’avais annoncé le retrait de ma candidature à la Présidence en précisant que je me tenais en réserve de la République. Un troisième publié le 13 juillet dernier avait appelé à la solidarité de tous les candidats à la Présidence pour élaborer une position commune sur le problème haitiano dominicain. Et j’avais même ajouté : « La manière de fonctionner du CEP établi sur la base d’un consensus boiteux, sans aucune assise constitutionnelle – toléré par lassitude -- a souligné à la fois, son incompétence, une carence de professionnalisme et une espèce de légèreté dans la manière de traiter les dossiers de candidature par ses différents organes. Ces derniers n’ont fait que plomber toute recherche de solution juridique à deux problèmes importants qui devront être réglés de manière sérieuse et objective, à savoir: la nationalité dont le traitement réclame sérénité et la question de la décharge administrative dont les ambiguïtés juridiques au niveau de la mise en œuvre par la CSCA, ont créé de légitimes frustrations ».
Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes …?
14 juillet 2015
Il y a un peu plus de quatre ans, les compatriotes qui m’avaient soutenue dans le combat pour être élue à la Présidence de la République et moi-même, nous avions appris avec stupéfaction, incrédulité et colère que, contrairement à toutes les informations recueillies et confirmées par de sérieux sondages effectués, ce n’est pas moi qui avais été élue, mais mon compétiteur. Les résultats complets, indiquant, comme il est d’usage et comme le commandent les normes, des éléments de calcul et d’appréciation tels que le nombre d’inscrits et de votants, des votes nuls et blancs n’ont pas été rendus disponibles, mais on a eu la trouble élégance, dans la précipitation du complot, de m’accorder le même nombre de voix que j’avais obtenu au premier tour.
Contre l’avis de mes collaborateurs, je n’avais pas contesté ce résultat, car j’estimais inutile d’essayer de changer une décision qu’une coalition entre des forces nationales et internationales avaient rendu telle. Telle elles la voulaient, telle elles l’ont eue. Ce n’est pas sans amertume que, sans accepter ce verdict, j’ai gardé le silence et, dans la discrétion de mes réflexions, j’ai estimé que je pouvais servir ma patrie sans être Présidente de la République.
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Lettre ouverte aux candidats à la présidence
19 Juin 2015
Chers Compatriotes,
Je m’adresse à vous, les 70 candidats à la Présidence et non aux 58 sélectionnés. Ce n’est pas une confusion. Je suis de l’opinion que c’est le droit de tout citoyen de se porter candidat à n’importe quel poste électif; il revient à l’électeur, seul souverain en la matière, d’exprimer son choix.
La manière de fonctionner du CEP établi sur la base d’un consensus boiteux, sans aucune assise constitutionnelle – toléré par lassitude -- a souligné à la fois, son incompétence, une carence de professionnalisme et une espèce de légèreté dans la manière de traiter les dossiers de candidature par ses différents organes. Ces derniers n’ont fait que plomber toute recherche de solution juridique à deux problèmes importants qui devront être réglés de manière sérieuse et objective, à savoir: la nationalité dont le traitement réclame sérénité (en tenant compte des droits de tous les haitiens de l’intérieur comme de l’extérieur), et la décharge administrative dont les ambiguïtés juridiques au niveau de la mise en œuvre par la CSCA, ont crée de légitimes frustrations.
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