Connaître Mirlande H. Manigat

À Propos de moi

Je suis née à Miragoâne, un dimanche, le 3 novembre 1940.
Je suis une femme politique, candidate à la Présidence, vice rectrice de l'Université Quisqueya, secrétaire générale et membre fondateur du RDNP.

Je suis une personne très compétente sur le plan politique ayant accumulé plusieurs expériences et connaissances de la vie. Je travaille intelligemment pour le développement et l'avancement de mon pays. Je lutte contre les injustices sociales de tous ordres qui accablent notre pays.

Mon expérience me met à l'abri des vanités, des ambitions surtout la richesse et la gloire.

 

Plans et Idées Concernant Mon Pays

Je suis une femme politique, candidate à la Présidence, j'ai donc des idées concernant mon pays.

Tout d'abord, une conscience de ces inégalités sociales qui créent des frustrations. Je suis particulièrement préoccupée par les jeunes qui, après leurs études scolaires sont désœuvrés et deviennent une proie facile pour toutes sortes de tentations. Notre jeunesse est en train de se gaspiller et l'État ne fait rien. Tout est prioritaire si l'on pense au développement durable que mérite notre pays, mais je retiens en particulier l'éducation qui comprend la scolarisation des enfants à partir de 6 ans et l'alphabétisation qui est une réparation sociale.

Le pays peut se développer mais il faut pour assurer sa rédemption, la combinaison de trois facteurs : l'arrivée au pouvoir d'une équipe compétente et honnête; l'élaboration d'un plan lucide de développement par étapes en établissant les objectifs et les moyens sûrs de les réaliser; la recherche de l'assistance internationale non par le biais humanitaire qui guérit les malheurs immédiats et est donc bienvenue, mais un changement radical d'attitudes de la part de gouvernants incapables et corrompus; enfin, la collaboration de nos compatriotes vivant à l'étranger et qui demeurent fidèles au RDNP.

A ce sujet, j'ai répété et écrit je ne sais combien de fois que le malade Haïti avait besoin de soins intensifs et que nous devrions faire appel à nos "médecins" de l'extérieur. J'ai dit et écrit que nous voulons la suppression de l'Article 15 de la Constitution qui interdit la double nationalité. Je fais campagne pour qu'on la reformule en termes plus positifs.

Pour moi, il ne fait aucun doute que nous avons besoin de la collaboration de nos compatriotes de l'étranger qui peuvent nous apporter leur jeunesse et la modernité de leur formation, des moyens économiques, des contacts et aussi une fougue pour venir servir leur pays. Il faut leur en donner l'occasion. Il faut que nos compatriotes sachent que leur place est en Haïti s'ils le peuvent, mais leur engagement doit être envers Haïti.

J'ai l'idée d'entrer en contact avec les associations d'Haïtiens qui vivent à l'étranger pour établir un répertoire des compétences haïtiennes et aussi une "bourse d'idées" simples à réaliser dans le pays, particulièrement en province, avec des jeunes pleins de talents; J'ai beaucoup de considération pour les Associations originaires de... que l'on retrouve en Amérique du Nord et je crois que, par leur biais, il est possible de mobiliser les bonnes volontés. En tout cas, les deux Haïtis, celle de l'intérieur et celle de l'extérieur doivent se donner la main.

 

Carrière

Je l'ai menée en France, à Trinidad, au Venezuela et en Haïti.
Au cours de ma carrière, j'ai participé à une quarantaine de conférences, colloques, séminaires. J'ai d'abord publié des livres sur les Relations Internationales (ONU, le Tiers Monde, etc;).

Depuis mon retour en Haïti, j'ai surtout travaillé sur les questions constitutionnelles. J'ai publié 5 ouvrages :

  • Plaidoyer pour une nouvelle Constitution, 1995. (Ce livre est maintenant épuisé et il est en cours de réimpression)
  • Traité de Droit Constitutionnel Haïtien, 2 Volumes, 2000
  • Être femme en Haïti, hier et aujourd'hui. Le regard des Constitutions, des Lois et de la société. 2002
  • Manuel de Droit Constitutionnel, 2004
  • Entre les normes et les réalités. Le Parlement haïtien (1806-2006), 2006.

 

Famille

Je suis mariée depuis 39 ans avec Leslie Manigat et nous formons un ménage heureux; on n'a jamais eu de rupture ni de scène; on se respecte, on se comprend et nous sommes tolérants l'un envers l'autre. Nous avons adopté une règle de vie depuis longtemps : on ne s'endort jamais fâchés.

J'ai une fille et je suis une heureuse grand-mère de trois petits enfants : Jahéna (16 ans), Ayinde (11 ans) et Leslie (6 ans). je les adore, mais malheureusement ils vivent loin de moi, au Togo en Afrique. Je les gate mais je ne tolère pas les caprices et la mauvaise éducation. Heureusement leur mère est assez sévère, aussi, je n'ai pas à intervenir moi-même.

Je suis une matinale. Je m'endors vers 9h et je me réveille à 4h du matin : c'est un moment que j'aime, le lever du jour, et j'aime travailler à cette heure. C'est le contraire de mon mari qui, lui, commence à travailler vers 10h du soir. Mais, rassurez-vous, on se rencontre quand même !

 

Religion et État

Je suis catholique. Je crois en un Dieu qui nous protège et nous suit et je garde de mon éducation le sens du bien. Pour moi, il y a des choses que l'on ne doit pas faire, non par peur de l'enfer, mais comme exigence morale.

Je respecte toutes les religions et toutes les croyances et je crois que chacun est libre de pratiquer sa propre religion. En Haïti, nous avons trois religions : la catholique, les protestantes et le vaudou. Il faut que nous les respections toutes les trois et l'État doit être neutre sur ce chapitre. C'est ma conviction que toutes les religions enseignent, chacune à sa manière qu'il faut faire le bien et non le mal, respecter les autres, ne pas tuer, ne pas voler, venir en aide à son prochain.

Sur ce dernier point, je fais une différence entre la charité qui est individuelle et la responsabilité de l'État. Chacun doit faire un peu de bien selon ses moyens et être charitable est une vertu. Mais le rôle d'un gouvernement n'est pas de dispenser la charité, mais de lutter contre les injustices sociales de tous ordres qui accablent notre pays. C'est sa responsabilité et lorsque l'on gouverne, on doit se soucier de ceux qui n'ont rien et qui représentent la majorité du pays. J'aime dire, dans le cadre des séminaires de formation politique que le Canada, les États-Unis, la France ont des pauvres, mais ils sont une minorité et l'État leur vient en aide. En Haïti, les pauvres sont la majorité et l'État souvent les ignore.

J'ai quelques qualités que je m'efforce de conserver : je déteste le mensonge et l'hypocrisie; je ne crois pas avoir fait du mal à qui que ce soit et je m'efforce de ne pas blesser, humilier quelqu'un ni lui faire du chagrin. J'ai des défauts : impatience devant la bêtise humaine, je suis une maniaque de l'exactitude et je ne suis pas tolérante lorsqu'il est question de principes, de morale, sans toutefois vouloir imposer ma manière de voir les choses. Je ne fais pas confiance facilement; je n'oublie pas le moindre bienfait, si petit soit-il, ni non plus un tort qu'on m'aura fait, même si je ne suis pas particulièrement rancunière.

 

Loisirs

Autrefois, j'aimais bien danser, mais voici quelque temps que je ne le fais plus. Je suis une fanatique de la télévision et j'avoue que je suis bon public : en dehors des émissions culturelles ou d'information (récits de voyage, documentaires historiques), je regarde les films et je peux en voir un que j'aime plusieurs fois. De préférence, j'aime les films historiques; je n'aime pas trop les westerns ou la science-fiction.

 

Musique

J'écoute plusieurs sortes de musique : la classique, avec un penchant pour les classiques religieux (mes préférés, la Missa Solemnis de Beethoven, le Requiem de Mozart, les chants grégoriens (grâce à mon passage chez les sœurs, je connais plusieurs messes et j'aimais les chanter avec ma mère, hélas décédée, elle qui avait gardé la nostalgie de la messe en latin) et aussi le Messie de Haendel et son célèbre Alleluia. Mais j'aime aussi la musique latino américaine, les chansons immortelles de Celia Cruz accompagnée de la Sonora Matancera, de Daniel Santos, "los tres diamantes" mexicains etc... Dans ma jeunesse, on les apprenait par cœur, en espagnol, sans en connaitre le sens. Quand nous sommes arrivés au Venezuela, j'ai été heureuse de comprendre les paroles de Aunque me cueste la vida ou encore Malaguena...

J'avoue que je ne connais pas trop la musique des jeunes. Parmi les artistes haïtiens, j'apprécie Tifane, Emmeline Michel, comme j'aimais notre amie Toto Bissainthe. J'ai de la sympathie pour RAM et aussi Sweet Micky quand il nous dit pas trop de bêtises ; ce sont les héritiers de Candio dont la fille notre amie Emerante de Pradines (mère de Richard de RAM) a beaucoup fait pour la musique haïtienne. Je laisse aux jeunes les formations plus récentes et je garde la nostalgie du Jazz des jeunes et de Nemours Jean Baptiste. L'orchestre Septentrion est encore là et je l'apprécie. En musique "racines", j'ai un faible pour Azor et pour Boukman Experience.

 

Livres

Mes lectures sont essentiellement professionnelles, mais j'aime les romans policiers, avec un faible pour Agatha Christie; je lis peu de romans, seulement les haïtiens car ils révèlent la vie du pays. Ange Bellie m'a charmée de même qu'Edwige Dantica, Yanick Lahens et bien sûr la doyenne, mon amie Paulette Poujol Oriol.