Changements profonds en Haïti
Mirlande Manigat, candidate à la présidence préconise des changements profonds en Haïti.
La secrétaire générale du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), Mirlande Manigat, entend se positionner pour "changer la vie" en Haïti. " A partir de notre position de parti d'opposition on ne peut pas changer les choses", concède Mme Manigat qui annonce que le RDNP participera aux prochaines élections sénatoriales du 19 avril.
Et comme le RDNP croit qu'il faut réaliser de changements profonds au niveau du gouvernement, des structures étatiques et économiques et des mentalités, Mirlande Manigat confirme qu'elle sera candidate à la présidence lors des joutes de 2010.
Tout en prônant une autre conception de la politique, la secrétaire générale du RDNP amorce une nouvelle approche avec son retour au sein de la convention des partis politiques. " Malheureusement nous connaissons les faiblesses de ces partis" lance Mme Manigat faisant remarquer tout de même qu'il s'agit d'un espace de dialogue entre les partis.
Pourtant la position du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes vis-à-vis du pouvoir n'a pas changé. " Nous n'avions jamais été invité à prendre part aux rencontres entre le chef de l'état et les partis et nous ne le regrettons pas", indique Mme Manigat qui affiche son scepticisme vis-à-vis de l'appel au dialogue lancé par le chef de l'état.
Interrogé sur la formation de commissions sur des sujets divers, dont la compétitivité de l'économie et les nouvelles technologies, la secrétaire générale du RDNP ne s'attend à aucun résultat probant. " Les commissions court-circuite les responsabilités des ministres", dit-elle faisant valoir qu'il faut des actions de l'état pour améliorer la compétitivité de l'économie.
Mirlande Manigat critique également le comportement de l'exécutif dans l'affaire Boulos. " Tout au cours de cette affaire le droit a été malmené", se plaint Mme Manigat déplorant également le comportement du CEP et du sénat.
" Le tribunal de Fort Liberté ne peut pas annuler une résolution du sénat", signale Mme Manigat faisant remarquer que les pères conscrits ont en 8 mois émis deux avis contraires.
Source: Métropole - 13 janvier 2009