Un puissant séisme dévastateur de magnitude 7 nous a frappé, mardi le 12 janvier 2010 à 4h53 de l'après-midi en Haïti, et pendant plus d'une minute le tremblement de terre a semé la destruction et la panique générale dans la capitale Port-Au-Prince et ses environs.

Aujourd'hui mercredi, nous commençons à nous rendre compte de l'étendue des dommages. De nombreux bâtiments incluant des écoles, des hôpitaux, le parlement, le palais nationale ainsi que la cathédrale se sont effondrés. Plusieurs blessés et morts jonchent nos rues tandis que d'autres sont prisonniers des décombres. Dans le pays on parle de plus de 100,000 morts alors que nous nous attendons à un bilan effroyable. Les hôpitaux sont bondés, nous sommes en manque d'équipement et de personnel. C'est la tristesse, le désespoir, la désolation et la destruction totale. C'est une catastrophe.

En tant que femme, citoyenne, mère et grand-mère, je vis de manière très douloureuse la tragédie qui frappe la population haïtienne. Je crois qu'en la circonstance il faut laisser parler mon cœur pour d'abord exprimer ma profonde sympathie aux blessés et morts que le tremblement de terre a frappés, à leur famille, à leurs amis et à tout ceux qui ont perdu leur maison et qui tremblent encore devant la perspective d'un nouveau séisme meurtrier.

C'est l'occasion pour tous les Haïtiens, ceux de l'intérieur comme de l'extérieur, de manifester leur solidarité devant le malheur car c'est Haïti tout entière qui souffre. Ce qui veut dire que nous tous nous souffrons. Je demande à tout ceux qui sont membre du RDNP ou d'autres parties politiques d'utiliser toutes leurs ressources pour aider un frère, une sœur, un voisin ou un inconnu afin de témoigner que nous sommes tous unis face à la tragédie. Nous devons nous mobiliser maintenant. Nous avons besoin de votre appui et de vos prières.

Une catastrophe naturelle très grave vient de nous frapper, mais maintenant une véritable catastrophe humanitaire menace notre pays et nous devons y faire face ensemble tous unis pour nos frères, pour nos sœurs et pour notre pays.

Malgré tout gardons l'espoir que notre pays surmontera ce moment difficile et il survivra. Haïti doit renaître. Haïti va renaître.


Tèt frèt, kè cho, men pwop!

Mirlande Manigat
Secrétaire Générale du R.D.N.P.
Vice Rectrice
Université Quisqueya